Le Moment Curieux, épisode VII

Sachoyez-le, infatigables lecteurs et donateurs réguliers au fond d’investissement de la Science Officielle®, c’est un travail fatiguant que de faire taire la véritude au quotidien. Entre les bébés pandas qu’on égorge pour se faire des chaussons, et la réduction au silence des rebelles d’internet qui osent remettre en question notre droit à leur cacher une vérité qu’ils ignorent eux-mêmes-mais-c’estsûr-y’en-a-une, on ne s’en sort pas. C’est épuisant. Que voulez-vous, on bosse on bosse, et on oublie que nous ne sommes que des reptiliens.

Du coup, j’ai engagé un assistant, c’est un copain de régiment.

Il s’appelle Sergio Alcibiades Joaquín Escobar Salvador de la Fuente Rosario y Cristiano del Electroencefalografistas, mais on va l’appeler Sergio.

N’est-ce pas, Sergio ?

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< Oui chef ! A vos ordres, chef ! Cette cravate fait ressortir vos yeux, chef.

Bien, bien, bien. Alors, de quoi s’agit-il ?

Le Mètre et la Coudée Royale

Écoutons un peu ça, le récital de bêtises va commencer.

Mise à jour de juillet 2020 : il n’est dorénavant plus possible de trouver la vidéo dont il est question dans le présent article, car Moment Curieux a récemment fait le ménage sur sa chaîne pour des raisons inexpliquées et supprimé toutes les vidéos traitant de pseudo-archéologie. Maintenant, il invente des moteurs quantiques à air liquide dans son jardin, et c’est même pas une vanne

Mise à jour de novembre 2021 : ah bah, cherchez plus, il a carrément supprimé sa chaîne. 

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< Il n’y a pas de narrateur chef, c’est purement visuel !

D’accord. On a donc droit à la photo de la coudée de Toutankhamon, puis à une capture d’écran de la page Wikipédia (comme d’habitude) qui leur a servi à faire des recherches approfondies.

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Puis c’est le début des mathématiques de l’absurde ! Vous vous souvenez certainement de l’hilarante séquence de La Révélation des Pyramides où Sylvie et Grimault s’évertuent à nous sortir des rapports mathématiques tarabiscotés à partir de mesures aléatoires de la Grande Pyramide ?

Eh bien, c’est exactement ce que Frédéric (un autre membre de la fine équipe derrière la chaîne du Moment Curieux) fait.

0 :40 « La coudée royale et le mètre sont liés par une simple relation. Soit un cercle de diamètre 1 mètre ; Pi divisé par 6 vaut 0,5236 mètres : la coudée royale ».

Accompagné de l’image ci-dessus. Notez qu’il n’est pas indiqué précisément s’il divise ou multiplie sa valeur de 1 mètre par (π/6) ; mais en l’occurrence ça ne change en rien le résultat.

ALORS, quéquivapas ? Sergio, qu’est-ce que t’en pense ?

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< Ben heu, ça a l’air cohérent ma foi ! Il aboutit à la valeur de la coudée royale, c’est pas une preuve ça, chef ?

Non. Il n’y a rien qui vous choque dans l’opération ?

D’une, Pi/6 donne 0,5235, et pas 0,5236. A moins de l’arrondir volontairement, sauf que ça n’est ni obligatoire ni justifié, d’où une manipulation des chiffres.

Et de deux, cette démonstration ne fonctionne pas pour la simple et bonne raison que ça fonctionne avec n’importe quelle unité de mesure.

Vérifions : 1 kilomètre multiplié par (π/6), ça fait… 1 kilomètre. Jusque-là, on est bons.

Mais, une brasse multipliée par (π/6) (c’est-à-dire 0,523598 etc), ça fait… 0,523598… brasse !

Une année-lumière multipliée par (π/6), ça fait 0,523598 année-lumière ! Que le grand Cric me croque si les égyptiens ne connaissaient pas la mesure de longueurs qui sépare les étoiles ! Achetez mon bouquin et faites vos recherches !

Donc, le résultat auquel Moment Bercé-trop-près-du-mur va aboutir sera forcément celui qu’il attend, le mètre, puisque son postulat de départ comprend déjà le mètre !

 Le mètre qui, je le rappelle, n’existait évidemment pas, ni à l’Ancien Empire égyptien, ni au nouveau, ni jamais en fait, et ce jusqu’à ce qu’un certain Condorcet propose de mettre de l’ordre dans le bazar des unités de mesures utilisées en France sous l’Ancien Régime, pour utiliser cette valeur, le mètre, correspondant au dix millionième de la distance entre l’équateur de la Terre et le Pôle Nord !

Donc je demande, pourquoi le mètre ? Je vous rassure, son calcul restera faux d’une manière ou d’une autre, mais le premier truc qu’on doit faire quand veut éviter de passer pour un gros faisan, c’est de JUSTIFIER son postulat de départ ! Pourquoi le mètre et pas le pouce, la lieue, la demi-couille ou l’hypoténuse de l’année-lumière ?! Et tant qu’on y est, pourquoi utiliser Pi particulièrement, il y a une raison ? Et pourquoi diviser par six ?

Puis, on a droit à « Du reste 5xPi divisé par 6 est égal à 2,618 mètres, soit le nombre d’or au carré ».

… qui parvient, saluons l’exploit, à faire pire encore que le précédent « calcul » question logique, puisqu’il ne dit même plus de quelle unité de mesure il se sert pour son postulat de départ ! Pourquoi CINQ fois Pi ?! Pourquoi divisé par 6 et pas 5 ou 8 ? Et en quoi ce cirque peut donner 2,618 mètres alors qu’aucun chiffre de l’opération ne possède d’unité de mesure ?! Pourquoi des mètres et pas des kilos ou des joules ? Et qu’est-ce que Pi vient foutre là-dedans, d’ailleurs ?

charette

Je vous renvoie donc à l’excellent article consacré par Irna et Gollum Illuminati au sujet de ce genre de raisonnement biaisé et abscons.

Bon, j’arrive un peu après la bataille dans l’affaire, mais ça n’est jamais inutile de rappeler à quel point ce genre de raisonnement stupide et biaisé peut induire en erreur, et ainsi donner l’impression que celui qui l’a pondue vous révèle un secret alors que c’est juste une grosse buse nulle en mathématiques.

Revenons un peu à la pyramide de Khéops.

1 :40 : « Traçons la base de la Grande Pyramide »

REKTANGLE

Mais ?!

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< Mais voyons chef, calmez-vous ! Il ne fait que tracer la base au sol de la pyramide de Khéops !

NON ! Il trace un carré ! La surface de la grande pyramide, IL-NE-LA-CONNAÎT-PAS ! C’est un détail relativement mineur, mais il se pose à la base de toutes les réflexions de pyramidiots sur ce sujet : il est impossible de faire des calculs vérifiables à partir des mesures de la pyramide, parce qu’elle n’est plus dans son état originel ! Elle a été grandement dégradée et son revêtement a complètement disparu ! Les mesures que l’on connaît de nos jours, ce sont les mesures de la pyramide telle qu’elle est maintenant ! Ca n’est pas la même chose !

Ôôôômmm, restons zen. Accordons un joker, on va voir où ça va nous mener.

« Puis le rectangle d’or de ce carré, et enfin le segment du centre de la pyramide au bord du rectangle »

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« Traçons maintenant le cercle correspondant »

FERCLE

…et ils aboutissent enfin à un périmètre dudit cercle équivalant à « 3090,93 coudées ».

Aaaaaaaaaah, mais c’est pas possible, un abruti pareil ! Je le répète une énième fois, mais :

LA

base

DE N’IMPORTE QUELLE EXPÉRIENCE SCIENTIFIQUE, C’EST DE

justifier

SON POSTULAT DE DÉPART !

 

Tu le sors d’où ton cercle, ducon ?! Pourquoi un cercle ? Pourquoi tu le fais passer par ce point et pas par le centre de la pyramide, ou un de ses angles ? Pourquoi le rectangle d’or spécifiquement ? Pourquoi tu affiche la distance entre le centre de la base et le bord du rectangle EN COUDÉES comme si ça avait le moindre sens ?! Même le périmètre n’est pas un chiffre rond, et c’est pas comme si ça serait plus logique s’il l’était de toute façon !

T’as l’impression d’être un chercheur avec cette animation pourrie ? Non ! Tu fais juste n’importe quoi avec ta calculette pour te faire lécher le cul sur Youtube!

3090,93 coudées donc, qu’ils multiplient gaiement par 0,5236, parce queheuuu… parce que ? Sergio ? Pourquoi ils multiplient ce périmètre stupide exprimé en coudée avec la valeur de la coudée ?

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< Et pourquoi pas, boss ?

Oui, vu comme ça.

Bon, c’est donc une nouvelle opération qui sort d’on ne sait où, et elle aboutit à 1618,41 mètres, « soit le nombre d’or au kilomètre, un hasard ? », ce qui fait qu’en un dixième de seconde, on est passé d’une valeur exprimée en coudées à une valeur exprimée en mètres, comme ça, gratuitement !

Mais… parce que les égyptiens connaissaient aussi le kilomètre, maintenant ?! Ça n’a aucun sens ! Et pourquoi tu décale la virgule de seulement trois chiffres et pas deux milliards ?! Ah, bah oui : c’est le seul moyen de parvenir au nombre d’or au kilomètre.

Vous vous souvenez du baratin de LRDP qui parvenait comme par magie à « découvrir » la vitesse de la lumière à partir de mesures prises au pif dans les dimensions de la pyramide de Khéops ? Eh bien c’est pareil !

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C’est à devenir dingue, ça suinte de stupidité ! Ce mec ne justifie rien, il n’argumente rien, il n’explique rien, si ce n’est le résultat auquel il parvient !

Ça revient à voir un apprenti cuisinier s’extasier parce qu’il a balancé tout le contenu de la cuisine en vrac dans une cuve, et qu’il a réussi à en sortir quelque chose de vaguement mangeable !

Vous l’aurez compris, sous ses dehors alambiqués, tout son raisonnement est faux. Et comme ses prédécesseurs en la matière (Quentin Leplat et consorts), il ne peut parvenir à ce « nombre d’or au kilomètre » qu’à condition de mettre au carré ou diviser dans tous les sens toutes les valeurs qu’il a sous la main, sans JAMAIS se préoccuper de la logique de son raisonnement !

Et comme on s’en doute, c’est le genre de choses que ne va pas nécessairement remarquer le spectateur lambda qui va voir la vidéo ! Là encore, tout ce qu’il y a à retenir de cette bouse, c’est qu’en manipulant des chiffres, on peut dire ce qu’on veut !

Et il y a encore une dernière chose qui vient fausser ce ramassis d’imbécillités mathématiques, c’est la coudée en elle-même.

Pour mémoire, la coudée est une des plus vieilles, sinon la plus vieillie unité de mesure utilisée par les peuples du Moyen-Orient, dont on a les premières traces archéologiques à la période de la suprématie Akkadienne sur la région, puis plus tard à Nippur.

Celle-ci a été découverte par l’archéologue Eckhard Unger sur le site de Nippur et se trouve conservée depuis au Musée Archéologique d’Istanbul.

Elle était utilisée pour la comptabilité, la géométrie et l’architecture et comme vous vous en doutez, elle se base sur les proportions du corps humain, qui sont les premières constantes à disposition et les plus évidentes ! C’est d’ailleurs de la même façon que l’on a fonctionné jusqu’à la période moderne : pendant toute l’Antiquité et le Moyen-Âge, on a fonctionné avec des paumes, des pieds, des aunes, des doigts, des pas etc.

Elle s’est répandue dans tout le Moyen-Orient et au-delà à la faveur des échanges diplomatiques et commerciaux, et comme les Égyptiens n’étaient pas de vulgaires gorilles attardés comme le suggèrent les groupies de LRDP, ils l’ont adoptée rapidement et perfectionnée ! Les égyptologues ont retrouvé un certain nombre de ces coudées (notamment dans les mobiliers funéraires de tombes d’architectes, fonction hautement estimée en Égypte), comme celle-ci :

Qui se trouve au musée de Liverpool, ou celle-là :

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la coudée du scribe Maya, serviteur de Toutankhamon, une des mieux conservées qui nous soit parvenues. Comme vous pouvez le constater, elle est très détaillée et comporte un grand nombre d’indications précises et de mesures dont aucune n’est laissée au hasard :

Qui la divise en doigt et en palmes.

La coudée pose en revanche un problème: ça n’était pas un système de mesure universel ! Il n’y a jamais eu de consensus international ni même national sur ses dimensions ; on ne trouve pas deux coudées qui possèdent précisément la même longueur. Elle varie grossièrement de 52,35 à 52,92 centimètres (Lepsius, 1865).

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< M’enfin chef, moins d’un centimètre de différence, ça change rien, c’est qu’un petit écart !

Le second problème Sergio, c’est qu’en mathématiques, le « petit écart », ça n’existe pas : soit vos valeurs sont précises et justes, soit elles ne le sont pas et auquel cas, votre calcul est faux.

Et c’est évidemment le cas ici puisqu’on ne connaît pas la valeur exacte de la coudée qui a été utilisée pour construire la pyramide de Khéops. On ne l’a jamais retrouvée à l’heure actuelle en tout cas ; et les mesures de cette foutue pyramide qui sont exprimées en coudées ne traduisent qu’une estimation en coudées, et pas la mesure telle qu’elle a été réalisée par l’architecte Hémiounou. Là encore, les détails ont leur importance !

DONC, tout ça pour dire que non seulement cette vidéo explose tous les records d’incohérences et d’illogisme, mais en plus, les mauvais calculs à la sauce branlette-intellectuelle-j’suis-un-chercheur-tavu qu’elle exprime ne valent rien puisque même la représentation de la base de la pyramide de Khéops est FAUSSE§

J’espère que vous êtes en forme, parce qu’on va enchaîner tout de suite avec son dixième épisode, prénommé :

 

Les Papyrus de Merer – Objectivité Variable

Mmmh, Moment Crétin qui parle d’objectivité, ho ho ho, je sens que ça va être d’une délicieuse ironie venant de ce gros beauf au QI de sardine qui préfère la calomnie et le mensonge à la moindre forme d’argumentation scientifique.

Mais qu’importe, je n’ai pas fini de le saler.

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< C’est quoi les papyrus de Merer, patron ?

C’est un ensemble de papyrus, que l’on appelle communément « les papyrus de la mer Rouge » qui ont été découverts en 2013 sur le site archéologique d’un ancien port donnant sur la mer Rouge, nommé Wâdi El-Jarf.

La zone fait l’objet par l’Institut Français d’Archéologie Orientale de plusieurs campagnes de fouilles programmées depuis 2011, en partenariat avec l’université Paris IV. Le chantier est dirigé par l’archéologue Pierre Tallet, et les travaux ont permis de mettre au jour une trentaine de galeries-entrepôts sur le port, qui est daté de la IVe dynastie égyptienne.

A cette période, les Égyptiens voyageaient déjà sur la mer Rouge et faisaient régulièrement la liaison maritime avec la péninsule du Sinaï, où se trouvaient les riches gisements de cuivre, d’or et de pierres précieuses qui faisaient une partie de la richesse de l’Égypte. Et surtout, ça évitait de se taper trois mois de route à pied en longeant la côte.

Les navires accostaient donc dans des ports comme celui-là et, comme il était d’usage à l’époque, à la fin du voyage ou de la saison, les navires étaient démâtés, hâlés sur le rivage et rangés dans de grandes galeries creusées dans le plateau rocheux, qui servaient donc en quelque sorte de hangar à bateaux, et également d’entrepôts. Les fouilles de Mr. Tallet ont découvert des ateliers de poterie, de boulangerie, et de grandes jarres de stockages, dont une qui portait le nom de « Ceux qui sont connus des « Deux Horus d’Or (un des titres royaux de Khéops)» ».

Le site semble avoir été utilisé jusqu’au règne du pharaon Khéops, d’après les datations du site réalisées sur les restes organiques retrouvés. Mais il semble qu’il a été abandonné peu de temps après la fin de son règne.

Entre le 15 mars et le 1er avril 2013, les fouilleurs ont finalement trouvé dans les galeries susdites des fragments de papyrus inutilisés, puis de nouveaux qui se sont avérés être des registres de comptabilité, et enfin un ensemble de 15 rouleaux de papyrus différents, répartis en 800 fragments.

Après avoir été exhumés et protégés, ils ont pu être reconstitués, lus et traduit. Il s’agit là d’un journal de bord ayant appartenu à un fonctionnaire du pharaon Khéops, nommé Merer, qui s’est débarrassé dudit journal à la fermeture du site. Ces papyrus étant daté de 2600 ans, ils sont à l’heure actuelle les plus anciens manuscrits connus en écriture hiératique.

La découverte est déjà extraordinairement précieuse en soi, mais il se trouve qu’outre le récit du quotidien du travail de l’équipe de bateliers sous les ordres de Merer, les manuscrits font également mention de la grande pyramide de Khéops, qu’il a vue de son vivant, étant en construction!

Le fonctionnaire était, en effet, chargé entre autres missions de transporter les blocs de calcaire entre la carrière de Tourah, située à 17 kilomètres de Gizeh, et le chantier de la pyramide.

Quelques liens si vous voulez creuser la question, dont l’excellent podcast de Carbone 14 de septembre 2017 :

Cet article d’Égyptophile sur la découverte.

Une émission de l’Inrap consacrée à la découverte des papyrus, en compagnie de Pierre Tallet. 

L’émission de Carbone 14 en question. 

Une partie des résultats de la restauration de ces papyrus a déjà été publiée. Les autres étant plus fragmentés, ils seront plus longs à étudier.

Et doooonc, comme vous vous en doutez, ces papyrus collent des hémorroïdes à tout ce qu’internet compte d’imbéciles prétentieux ayant échafaudé leurs petites théories perso à partir de que dalle, étant donné que sa seule existence suffit à ruiner une grosse partie des stupidités qu’on peut entendre autour des mystères plus ou moins fictifs concernant la construction de la pyramide de Khéops.

Vous me direz, l’égyptologie n’avait pas besoin de découvrir ces papyrus pour prouver que les pyramides sont bien construites par les Égyptiens, mais ils ont quand même été interprétés dans la minute comme un faux grossier, une tentative de manipulation de la Science Officielle™, comme il fallait s’y attendre !

Pensez donc, les pauvres choux s’acharnent depuis des années à nier en bloc toutes les preuves matérielles faisant des pyramides de Gizeh l’œuvre des Égyptiens, alors quand vous leur en mettez une supplémentaire sous le pif, ça piaille comme quand vous jetez un pétard dans un poulailler.

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Comme vous avez du flair, vous devinez donc aisément que la vidéo dont je parle va littéralement suinter de la mauvaise foi la plus hypocrite, pour trouver le moindre détail susceptible de jeter le doute sur l’authenticité desdits papyrus. Allons gaiement.

2 :02 « Ce sont des papyrus partiels, plein d’trous, avec beaucoup des mots manquants, des phrases manquantes »

Aaaaah, le petit sous-entendu discret pour insinuer hypocritement que puisque ces papyrus sont en très mauvais état et que leur texte est en partie manquant, forcément ils ne sont pas fiables ! Il s’en dédouane tout de suite après en reconnaissant qu’on y parle de Khéops, mais on l’a quand même vu passer en arrière-plan, c’était bien essayé.

3 :05 « Nous allons voir qu’il faut une sacrée contorsion d’esprit pour en arriver là. Le mot « khufu » est utilisé comme un qualificatif qui désigne soit un lieu de destination de départ, ou bien il est utilisé pour la piscine de Khéops, en d’autres mots le plan d’eau de Khéops, qui est relié au Nil, sur lequel les bateaux viennent stationner […] décharger les blocs, sur le site de Gizeh, pour, pourquoi pas une pyramide, pourquoi pas un temple, sauf que ça c’est pas écrit »

« La piscine de Khéops »

Mais qu’est-ce que l’Égypte a bien pu faire pour mériter de pareilles idioties.

Bon alors, primo « Khufu » n’est pas un qualificatif mais un nom propre.
Secundo, c’est FAUX, la pyramide de Khéops est bel et bien mentionnée, et pour le savoir il suffit de lire le texte autrement qu’en diagonale et en choisissant les mots qui t’arrangent, crétin des Alpes !

Et je le prouve :

Il se trouve qu’en ancien égyptien, la pyramide de Khéops était parfois appelée Akouit, « la brillante » en référence aux rayons du soleil qui se réfléchissaient sur son parement en calcaire poli ; mais la plupart du temps, on y fait référence sous le nom de Akhet Khoufou, c’est-à-dire l’Horizon de Khéops en français. Ce nom se retrouve sur plusieurs tombes datées de la IVe dynastie de l’Ancien Empire et s’assimile à l’union de pharaon avec le dieu-soleil Rê après sa mort. Là encore, la pyramide est porteuse de cette symbolique dans son architecture.

Bref, on appelle donc la pyramide Akhet Khufu, et qu’est-ce qu’on lit sur le premier foutu paragraphe de cette publication ?!

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Bah ça alors, la pyramide y est mentionnée pas moins de six fois ! Dans l’ensemble de ce document (et je rappelle qu’il ne s’agit là que de DEUX des papyrus en question), il y fait référence à dix-huit reprises.

Les paragraphes relatent le journal des allers-retours successifs entre les carrières de Tourah, où l’équipe sous les ordres de Merer chargeait les blocs avant de les acheminer jusqu’à Gizeh. Il y mentionne le chargement des pierres et un passage devant Ankhhaf, le vizir de Khéops –et accessoirement, son gendre- qui était en charge du port de Gizeh.

Puisqu’on en parle d’ailleurs, ce que l’autre ahuri appelle « la piscine de Khéops », c’est, dans le texte, She-Khufu, le mot She désignant le port artificiel aménagé pour que les barges chargées de matériaux y accostent, juste au pied du plateau. Merer précise parfois qu’il a passé la nuit à « Ro-She Khufu », le mot Ro désignant pour sa part un relais situé vraisemblablement à l’entrée du port où les équipes de travailleurs changeaient plus ou moins régulièrement, et qui servait aussi de centre administratif.

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(Oui oui, il traduit le texte avec Google Traduction, c’est qu’ils y mettent les grands moyens dans leurs recherches ces braves gens).

Le document en question est consultable ici, bien qu’il ne s’agisse que des annexes (le rapport intégral est vendu 37€).

Quoi qu’il en soit, comme vous pouvez le constater il n’y a pas besoin d’une « sacrée contorsion d’esprit » pour voir que Merer cite la pyramide, il faut juste savoir lire et ne pas s’étrangler de mauvaise foi à chaque mot.

« J’vous invite à vérifier, Khéops n’est jamais utilisé pour désigner une personne mais un lieu, un lieu de destination, un lieu de départ. Alors conclure hâtivement que puisque des bateliers charriaient des blocs de calcaire depuis la carrière de Tourah jusque sur le plateau de Gizeh signifie que c’est forcément destiné à la construction de la pyramide de Khéops et à l’époque de sa construction, ça c’est pas d’la science c’est de l’interprétation »

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Non, c’est juste l’explication la plus logique à une fonction qui, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas d’autre finalité ! Mais puisqu’il le dit, je le prends au mot : allez vérifier, effectivement ! Comme je l’ai expliqué au-dessus, c’est absolument faux, « Khéops » est utilisé pour désigner sa pyramide.

Qu’est-ce que tu voulais que Merer dise dans son journal, d’ailleurs ? Au cas où ça t’aurais échappé, ce mec est un FONCTIONNAIRE. Il n’écrivait pas dans l’éventualité qu’un mou du bulbe dans 4600 ans interprète ce qu’il dit pour justifier un ensemble de théories complètement idiotes sur un ascenseur magique, mais pour consigner par écrit sa fonction ! Il n’avait aucune raison particulière de réexpliquer A CHAQUE LIGNE qu’il transportait des pierres destinées au chantier DE la pyramide DU roi Khéops !

Un chauffeur routier n’écrit pas non plus dans son rapport qu’il a transporté deux tonnes de petits pois en conserve à tel endroit POUR telle chaîne de supermarché POUR qu’ils soient vendus aux habitants de telle ville ! Non ! Il indiquera juste qu’il a fait le trajet entre un point A et un point B, c’est tout ! Ca y est, ça percute là-dedans ?

A part ça, on sait que Merer transportait sur son bateau des blocs de calcaire fin, on sait aussi que la Grande Pyramide de Gizeh possédait originellement un revêtement lisse et poli de blocs de calcaires fin (dont il reste quelques blocs à sa base), on sait que les carrières de calcaire fin de Tourah ont été exploitées à cette période, DONC quand on retrouve un témoignage écrit du type chargé de faire la navette entre les deux pour transporter cette fichue caillasse, qu’est-ce que tu en tire comme conclusions, champion ?

Bah, que la pyramide a été construite par des « anciens bâtisseurs » pour servir d’ascenseur hydraulique.

4 :13 « Si demain on appelait les quais au pied d’la tour Eiffel les quais Eiffel, ils s’appelleraient quelques centaines d’années les quais Eiffel, et si on envisageait des travaux au pied d’cette tour Eiffel, par exemple dans les bâtiments autour d’la tour Eiffel, on dirait bien entendu qu’on s’dirige vers la Tour Eiffel en descendant la Seine. Eh bien si les pyramides étaient déjà là avant que Merer n’écrive ses papyrus, eh bien ça fonctionnerai tout aussi bien que l’explication donnée, ça fonctionne dans les deux cas »

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Outre le fait que cette métaphore est complètement pourrie, le problème ici c’est que ça fonctionne SI les pyramides étaient déjà là. Pardon de devoir ENCORE me charger de la parenthèse emmerdante mon gros, mais rappelle-nous les preuves que tu as, ou même les indices un tant soit peu probant qui puissent ne serait-ce que laisser penser que les pyramides étaient déjà là avant les égyptiens ?

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C’est bien ce que je pensais.

« Et de relire ce texte avec l’idée que la pyramide était déjà là, et vous verrez queeee ça colle parfaitement. »

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Mais ça colle AVEC N’IMPORTE QUOI bon sang ! Ça colle avec ce que tu veux, du moment que tu pars du principe que la pyramide était déjà là avant, et sans jamais le prouver ! C’est complètement débile comme raisonnement ! Tiens, qu’est-ce qui te prouve que la pyramide n’est pas tombée du ciel enchâssée dans un vaisseau Goau’ld ? Hein ? Non parce que, ton raisonnement fonctionne aussi dans ce cas-là, du coup!

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En réfléchissant à l’exact inverse de la logique et de la charge de preuve, tu peux justifier n’importe quoi !

5 :54 « La conclusion est tirée par les cheveux, j’vous rappelle que ce document est présenté comme la seule preuve ULTIME de la construction de cette pyramide par et pour Khéops »

Ce qui est FAUX, évidemment ! Mais c’était bien essayé.

Et il martèle son mensonge :

« Donc aujourd’hui nous n’avons toujours pas de preuves formelles que cette pyramide a bien été construite à l’époque de Khéops par Khéops et pour Khéops ».

Râââh, mais c’est consternant qu’on puisse mentir avec autant d’aplomb pour justifier une théorie aussi absurde ! Alors on va mettre le holà à cette avalanche d’idioties:

1/ Le nom de Khéops apparaît plusieurs fois rien que sur le site :  dans la chambre de décharge, et aussi dans les restes du temple funéraire.

Vous pouvez voir ici, ici et ici les cartouches relevés dans les chambres dites de Campbell, Nelson et Arbuthnot.

Le pharaon est de plus mentionné sur les témoignages des deux érudits au service du calife Al-Mamûn, qui indiquent que le sarcophage contenait un corps à l’ouverture de la pyramide (Lauer 1988, 25) ; et enfin par ces papyrus de Wâdi-El-Jarf.

Il apparaît également dans la deuxième fosse de barque solaire attenante à la pyramide.

2/ Il y a eu plusieurs campagnes de datation pour cette pyramide, qui ont systématiquement donné la même fourchette de temps, à savoir 2600 ans av. J.-C :

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(et elle indique aussi les datations d’autres pyramides de Saqqara).

Et encore d’autres ici  et ici.

Et je parachèverai le barbecue avec cette vidéo du National Geographic consacrée aux restes laissés par les ouvriers du chantier du plateau de Khéops :

L’inversion de la charge de preuve, c’est le seul et unique biais par lequel des petits menteurs malhonnêtes ou/et complètement idiots comme lui peuvent mentir à leur public et se draper dans le costume du rebelle 2.0. Sauf que malheureusement pour eux, la logique ne fonctionne pas comme ça : qu’est-ce qui lui prouve que la pyramide n’a pas été construite par et pour Khéops ?

Strictement rien évidemment, c’est le néant complet. Et l’absence de preuves n’en est pas une.

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6 :29 « Les égyptiens qui décrivaient tout de leur vie quotidienne n’ont jamais expliqué dans aucun papyrus dans seulrvlivre comment ils ont pu procéder pour construire cette pyramide ; si encore dans l’papyrus Merer décrivait clairement la construction d’la pyramide, mais là c’est couper les cheveux en quatre […] mais là c’est vraiment pas de la science, c’est pas ça de la science »

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Ah bah oui, c’est vrai que c’est complètement renversant qu’un foutu BATELIER n’aie pas écrit un récit détaillé en dix volumes et gravé sur du marbre, pour décrire le chantier sur lequel il ne travaillait pas lui-même ! Quel mystère !

Ironie mis à part, je tiens à faire remarquer que cet étalage écœurant de mauvaise foi démontre que son sens de la curiosité varie là encore en fonction du sens du vent qui lui souffle entre les deux oreilles, parce qu’il décide tout d’un coup de pinailler en prétextant qu’il n’a pas sous les yeux un selfie de Khéops devant sa pyramide-donc-ça-prouve-rien-gnégnégné, alors qu’on parle du mec qui nous a gratifié de réflexions hautement scientifique dans les épisodes précédents, telles que « Oui ben partons peut-être du postulat que c’était pas son tombeau ! »,  « Non, tout ça ne tient vraiment pas la route », et «  y’a pas assez de volume donc c’est pas un vase ».

selfiekheops

Non. La vérité, c’est que Moment-J’ai-Été-Bercé-Trop-Près-Du-Mur s’est dépêché de faire cette vidéo à l’arrache pour tenter de discréditer cette découverte, dans l’espoir que ses théories navrantes d’absurdité puissent avoir l’air de tenir debout.

Sauf  qu’à la place d’un J’ACCUSE ! enflammé, on a le même gloubi-boulga incohérent et mensonger que d’ordinaire.

Et j’ajouterai à ça que de pleurnicher sur le soi-disant manque de documentation écrite de la part des égyptiens-qui-décrivaient-tout-gnégnégné(encore un bon gros raccourci bien idiot et bancal mais bon, on en est plus là), ça montre une énième fois que ce mec n’a rien compris aux sciences étudiant le passé, puisqu’il confond ENCORE histoire et archéologie ! Mais évidemment, ça lui est impossible de reconnaître les preuves matérielles qui nous permettent de rattacher cette pyramide à Khéops, sinon le pauvre chou ferait un infarctus.

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Bon, la suite ? Sergio ?

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< C’est fini, patron !

Ah, eh bien oui. Les trois minutes restantes, il les passe à se tirer dans le pied, en diffusant un extrait d’un documentaire diffusé sur France 5. La vidéo montre une tentative d’archéologie expérimentale portant sur le transport des pierres par bateau. Le premier essai menace de faire couler la barge, et le deuxième fonctionne.

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Et là, je vous avouerai que je ne comprends pas ce que je suis en train de voir, parce que cet abruti annonce ce passage en disant « vous allez voir la conclusion de cette expérience est l’exemple type de raisonnement non-scientifique » ; mais où est le problème ? Qu’est-ce qui le dérange là-dedans ?

On voit les ouvriers et l’archéologue positionner le bloc sur la barge, retailler ce bloc rapidement (avec un maillet et des ciseaux au passage, notez le niveau de haute technologie nécessaire pour tailler la pierre de nos jours), le repositionner une deuxième fois et ensuite, ils naviguent tranquillement sur le Nil. Donc ?

Qu’est-ce qu’il y a qui te pose problème là-dedans, à part que ça te prouve qu’on a pas besoin de tracteur industriel pour transporter un tel bloc ?

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< Il est parti, chef, il n’a rien dit de plus !

Ben tiens, tu m’étonnes.

A la prochaine !

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Ou même ici: @LeeSapeur

Richard Lepsius (1865). Die altaegyptische Elle und ihre Eintheilung (in German). Berlin: Dümmler. p. 14–18.

48 réflexions au sujet de « Le Moment Curieux, épisode VII »

  1. Sur la chaine le moment curieux.

    Ici, le type qui pretend faire du debunkage, ne sais meme pas faire un arrondi.

    Crédibilité, quand tu nous tiens.

    Le debunkeur de la mort, ce sapeur 😈😈😈😂😂😘😘😘

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      1. Je part du principe que si qielqu’un a une thèse, c’est qu’il a des éléments en sa faveur. C’est vrai que m’interressant depuis quelques années aux théories du complots, je ne devrais plus me faire d’illusions mais je laisse toujours le bénéfice du doute et une chance de se justifier.

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  2. Selon l’auteur de ce blog, nous sommes des complotistes prêts a tout pour manipuler les braves gens.
    A tout, jusqu’à faire mentir les chiffres.

    Et que d’affirmer que Pi/6 = 0,5236 est une invention du Moment Curieux.
    Juste pour que notre argumentaire retombe sur ses pieds.

    De purs charlatans.
    De grands méchants 😈

    Et bien, prenons deux minutes pour voir qui manipule qui, lecteurs assidus de ce blog magnifique.

    Alors oui, nous devons avouer.
    « Pi/6 » est bien egal a 0,5235…

    Enfin presque !
    Car ce n’est pas Pi/6 qui est egal a 0,5235. Mais 3,141 / 6, qui fait 0,5235.

    Toutes les autres arrondis donneront 0,5236, quelque soit le nombre de décimales retenues a partir de d’quatre décimales, soit a partir de 3,1415.

    Question : mais pourquoi Sapeur a t il choisi la valeur precise de 3,141 et pas une autre ? Pi est un nombre univers, infini, pourquoi s’arreter a la 3eme decimale ?

    Car encore une fois… c’est la seule fois ou « pi/6 » est « égal » a 0,5235.

    Sauf que 3,141 n’est pas Pi. C’est… 3,141.
    Pi a un nombre infini de decimales.
    Et il suffit de lire les resultats a la fin de ce post pour comprendre qui cherche a vous manipuler.

    Donc si vous souhaitez un minimum d’honnêteté intellectuelle et de politesse, nous vous conseillons notre chaine 😇

    Sinon, pour les insultes et l’absence total de sens critique, vous etes chez vous ici.

    Je vous laisse imaginer le crédit de l’ensemble des analyses de l’auteur de ce blog, qui est capable d’écrire ceci : « Je n’avais pas remarqué la première fois cette énième erreur de sa part mais c’est vrai que Pi/6 donne 0,5235, et pas 0,5236 comme il l’affiche à l’écran. Je vais corriger ça dans l’article et l’ajouter au reste »

    Magnifique. Exceptionnel 😘

    Et rien que pour le plaisir, j’ajouterais malicieusement : « Quand on est con, on est con ! »

    Pour les courageux :

    3,141 / 6 = 0,5235 soit 0,5235 (💚 bravo Sapeur 👏🏻)

    3,1415 / 6 = 0,523583333333333 soit 0,5236 (💔 oups… ca marche plus chef…)

    3,14159 / 6 = 0,523598333333333 soit 0,5236 (💔 re oups)

    3,141592 / 6 = 0,523598666666667 soit 0,5236 💔

    3,1415926 / 6 = 0,523598766666667 soit 0,5236💔

    3,14159265 / 6 = 0,523598775 soit 0,5236💔

    3,141592653 / 6 = 0,5235987755 soit 0,5236💔

    3,1415926535 / 6 = 0,523598775583333 soit 0,5236 💔

    3,14159265358 / 6 = 0,523598775596667 soit 0,5236💔

    3,141592653589 / 6 = 0,523598775598167 soit 0,5236💔

    3,1415926535897 / 6 = 0,523598775598283 soit 0,5236💔

    3,14159265358979 / 6 = 0,523598775598298 soit 0,5236💔

    3,141592653589793 / 6 = 0,523598775598299 soit « 0,5236 » suivant les règles d’arrondi💔

    Je m’arrête là… Sapeur aura beau attendre, Pi/6 ne fera jamais 0,5235…

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    1. C’est bien essayé Moment Curieux, mais c’est toujours toi qui as tort, malgré tes mensonges et cette tentative ratée de te rattraper: je rappelle pour mémoire que c’est TOI qui prend le chiffre Pi pour le diviser par 6. J’ai démonté ton raisonnement débile en utilisant les chiffres de TA vidéo. C’est écrit jaune sur noir à l’écran: Pi/6. Et Pi/6, ça fait bel et bien 0,5235 que ça te plaise ou non, mon gros.
      A condition de s’arrêter à quatre chiffres après la virgule, ce que je fais parce que c’est la limite que TU as décidé de prendre, sans jamais expliquer pourquoi ni le justifier, ce qui serait la base d’un raisonnement scientifique et honnête, ce que tu n’as pas.

      Qu’est-ce qui te permet de faire un arrondi, ici? Le résultat précis de Pi/6, c’est 0,5235etc. Ca ne peut parvenir à 0,5236 qu’à l’unique condition d’arrondir arbitrairement, donc de manipuler les chiffres. On en revient donc à ce que je disais: tu t’arrange pour parvenir à la vérité que tu as décrété dés le départ.

      Donc, essayer de te rattraper aux branches comme tu essaie de le faire là, ça s’appelle continuer à mentir et à manipuler ton public de teubés. Et outre la longue listes d’erreurs, de mensonges et d’incohérences qui précèdent et succèdent ce calcul idiot, tu n’es même pas fichu de présenter correctement ton raisonnement, et tu pousse la mauvaise foi jusqu’à me le reprocher. Ça serait drôle si ce n’était pas aussi consternant de mauvaise foi.

      Mais s’il n’y avait que ça, encore! Outre le fait que tu ne cherches qu’à t’écouter parler devant ces séries de numéros abscons, ton raisonnement ne tient toujours pas la route parce que:
      1/ Tu détermine dés le début que le mètre est dans l’équation alors qu’en voulant démontrer que les égyptiens le connaissaient, tu devrais terminer par ça.
      2/ Tu n’explique jamais pourquoi c’est PI qui doit être divisé, ni pourquoi il doit être divisé par 6 ou 4684684.
      3/ La coudée royale n’est PAS égale à 0,5236.
      4/ Tu y rajoute un cercle, sans aucune justification.
      5/ Tu fais passer le cercle par des points complètement aléatoires.
      6/ Tu affiche les distances en coudées alors que ça n’y a aucun sens.
      7/ Tu n’explique pas ce que le rectangle d’or vient foutre là-dedans.
      8/ Et mieux vaut ne pas évoquer tous les autres mensonges que tu profère sur la coudée en général, ni sur les papyrus de la Mer Rouge. Et je ne parle évidemment que de CET article.

      Les lecteurs constateront donc que te branler sur ta calculette c’est une chose, et faire des maths c’en est une autre. Donc, tu peux toujours te répandre en tirades ronflantes pour faire écran, tu auras toujours tort. Mais c’était bien tenté.

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      1. Ma parole. Vous faites le concours du plus débile dans un pugilat entre deux trépanés de l’argumentation critique ?

        Sapeur, 0,5235987… s’arrondit à quatre chiffres en 0,5256. Tu as dû t’assoupir en primaire. Je sais bien que ton opposant pour la dispute accuse de sérieuses limitations logiques, mais ça n’est pas une raison pour t’enfoncer dans sa mauvaise foi et un stylo dans le crâne.

        De l’autre côté, c’est presque pire, car Moment curieux n’a pas compris l’erreur d’argument du Sapeur, qui n’est pas la quatrième décimale (Moment curieux s’absout lui-même dès la cinquième, la calculette que son instit lui a donné à l’école primaire de Calembredaine-sur-Tardigrade n’allant pas au-delà). Sans parler de son slalom pour éviter de répondre à des questions simples, avec la grâce d’un skieur ayant embrassé une dameuse.

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      2. JE SAIS que 0,5235987 s’arrondit à quatre chiffres. C’est justement ça que je lui reproche: ça n’a aucun sens de le faire et il n’explique pas pourquoi il s’arrête à quatre chiffres, et il ne justifie pas le reste non plus.

        Lis ce qu’il y a de marqué au lieu de faire des tirades condescendantes.

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    2. Cher Moment curieux.
      Merci d’illustrer mon propos. Je faisais justement remarquer au Sapeur que, si l’ironie mordante apparaît efficace devant le faquin, elle doit s’appuyer sur un raisonnement sans faille, sous peine de passer pour le bouffon d’un bouffon. Ce que vous donnez à contempler, non au carré, mais au cube.

      Moment curieux, je suis curieux, lisant chez vous l’annonce que «Pi est un nombre univers», d’en lire la monstration. Non que π ne le puisse être. Mais vous auriez l’oreille des mathématiciens les plus attentifs, qui s’acharnent à le démontrer.

      Quant à la litanie «pour les courageux», j’hésite entre y voir un effet de style raté, moins hilarant qu’inconséquent, ou un goût prononcé pour les quatre opérations. Vos aficionados produiront avec une même verve le chapelet des deux approximations chancelantes que vous utilisâtes:
      φ = 1,6184…
      φ² = 5π÷6 = 2,6179…

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    3. Wahou ! Sapeur nous « aurait menti » sur un arrondi ! Je suis ébahi par l’ampleur de la manipalution ^^ … et le reste des arguments, ben on dit qu’on peut les mettre à la poubelle hein, c’est ça j’ai juste ?

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  3. Ca répond toujours pas aux deux questions que j’ai posé.

    Discréditer tout un blog sur une erreur d’arrondis, ça serais comme discréditer toute une chaine youtube sur une seule erreur…

    Tu es sûr de ne pas en avoir fais Franck?

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  4. Je lis :
    «c’est vrai que Pi/6 donne 0,5235, et pas 0,5236 comme il l’affiche à l’écran»

    Je lis aussi :
    «π÷6 donnera toujours 0,5235.»
    «Pi/6, ça fait bel et bien 0,5235 que ça te plaise ou non, mon gros.»

    Un silence condescendant et je reviens :
    « »

    Sapeur, ta faute d’arrondi est tellement minime que l’on passe devant sans la noter, elle ne joue aucun rôle dans l’argument. Cependant, tu t’y es enfiché déraisonnablement («Je vais corriger ça dans l’article et l’ajouter au reste»), et tu refuses d’admettre ta bévue. C’est pas joli-joli.

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    1. C’est pas faute de me remettre en question pourtant. Soit tu ne comprends rien à ce que je répète depuis le début, soit c’est moi qui ne comprends pas où tu veux en venir (auquel cas, je m’en excuse).

      Je sais très bien que l’arrondi parvient à 0,5236.

      Ce que je pointe moi, c’est POURQUOI il le fait, cet arrondi? Ça n’a rien d’obligatoire, que je sache. Et deuxièmement, s’il le fait, POURQUOI il s’arrête à quatre chiffres?

      Sachant que, encore une fois, cette manipulation (fût-elle minime, il n’empêche que c’en est bien une) ne vise qu’à retomber sur un nombre qu’il a décrété au départ et qu’il raccorde au mètre. Et que la liste des erreurs continue longtemps derrière. Tu le rappelle toi-même d’ailleurs. Alors puisqu’on arrive pas à se comprendre et que de toutes façons, ça ne change rien à la valeur du raisonnement de ce primate ignorant, autant laisser tomber.

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  5. Pour les cours d’arrondit je vous invite a ouvrir les livres de vos enfants.
    Je ne sais pas repondre a un tel Niveau d’inculture. Les bras m’en tombent.

    Sinon, pour les curieux

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    1. « Je ne sais pas repondre a un tel Niveau d’inculture. Les bras m’en tombent. »

      un moment de lucidité ? Nous c’est face à vos vidéos que les bras, les jambes et tout et tout tombent…

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  6. Il parait que je suis l’auteur de ce blog, je le savais pas, vous non plus… C’est pourtant sur cette allégation que les super gentils auteurs du « Moment Curieux » ont décidé de censurer tous mes posts sous la vidéo :

    (MURS CYCLOPEENS – EP1 – Et si le mystère n’en était pas un ??)

    Alors j’imagine que c’est pas grave d’être censuré surtout par une chaîne de pseudo scientifique, je débute en commentaires YT, je suis un peu limite, je sais pas.

    Donc premier point, je voulais déjà signaler leur méthode (car ils ont au passage virer plein de messages, tout en laissant croire que les adversaires, les Zét, etc. peuvent venir débattre et ils nous répondaient poliment au début…

    Second point, vu que je suis vous, l’auteur de ce blog (pour eux, je suis forcement une vedette de la Zététique, soit Gollum, Irna, Fred Avès ou vous…), donc, je vous offre mon commentaire, qui résume l’épisode en question et si vous jugez ma prose correcte (mais pleine de fautes, car la dyslexie c’est cool), vous pourrez l’incorporer à votre débunkage de ce fameuse épisode :

    Copie sauvegardé :

    Le vrai résumé du film :

    Une civilisation fort ancienne et bien mystérieuse, dites « civilisation du BTP », se met à développer des supers techniques en construction en bâtiment, tout en parallèle s’instruit aux légendaires techniques Ninjas de dissimulations. Car cette fabuleuse civilisation ne laisse aucune trace nulle part, pas de maisons, de tombes, squelettes, monnaies, restes quelconque, rien, nada, zeubi la mouche. Elle devait avoir une équipe de techniciens de surface super efficace.
    Un jour par désœuvrement, par hasard, elle se pointe dans les Andes, avec femmes et enfants, et demande aux peuples du coin si ça les dérange pas trop que leurs maçons se mettent à construire quelques temples, des édifices sur le champ vide là-bas, juste pour faire un peu classe. Parce que les huttes en terre séchées, ça va deux minutes. Les indiens sympas, acceptent et leur cèdent des lopins de terre, puisque la civilisation du BTP est très polie et nettoie tout derrière elle, grâce à leurs fameux plumeaux en plumes de condors.
    Aussitôt, la grande civilisation du BPT qui a déjà torché en quelques semaines seulement la pyramide de Khéops, mais pas les cents autres (ils ne peuvent pas tout faire), se met à bâtir des murs dans les Andes, dans la pampa, sous le regard médusé des indiens du coin qui n’ont pas le level en science pour piger ce qu’ils fabriquent.
    Au lieu de se faire de jolies bicoques bien cossues, ils optent pour des temples qui résistent aux séismes alors que personne habitent dedans, donc ce n’est pas très utile pour éviter de mourir lors des tremblements de terre, mais ils ne sont pas supers logiques, c’est des gars du bâtiment avec des clopes au coin du bec pas des philosophes grecs.
    La civilisation du BTP adopte alors la technique de la pierre fondue, (parce que personne n’a prit maçonnerie et ils touchent rien à tous ce qui est métallurgie, c’était encore des options à l’époque au CAP), mais en plus, comme ils sont supers forts avec la pierre et en avance sur leur temps, pour faire moderne quoi, ils se rajoutent un nouveau défi, faire des milliers de moules différents, pas comme les feignasses de romains qui ont inventé la maçonnerie standardisée. Par des procédés mystérieux, jamais plus usités par la suite, (car un des anciens a paumé son carnet de note lors d’une soirée arrosée), peu importe, grâce à des techniques ancestrales, ils font fondre de la caillasse dans des immenses forges capable de fournir de la chaleur en quantité infernale. Forges, au pluriel, car les sites sont dispersés dans toutes l’Amérique Latine. Une équipe doit aller chercher du bois super loin, car c’est pas les forêts qui abondent dans ses foutues montagnes, en râlant que ce serait plus simple de tailler les pierres à l’ancienne. Une autre équipe fait des moules avec les moyens du bord, plein des centaines de milliers de toutes les formes, sans raison, juste pour rigoler. Encore une autre équipe prépare la tambouille de pierres fondues avec des gants triples épaisseurs en peau de lama, pour ne pas se cramer, dans des creusets immenses de plusieurs mètres cubes résistants à la chaleur car constitués d’un matériau bien étrange, mais dont ils ont perdu le secret (encore un secret de perdu, ça arrive quand on déménage souvent, ça doit être dans l’un des cartons). Enfin tous réunis, parce que ça se corse un peu, ils doivent se balader dans les Andes avec leur gamelles pesant des centaines de tonnes de pierres en fusion directement de la forge au chantier de construction, super vite pour pas que ça refroidissent. Parce que la roche une fois froide, va t’amuser à récurer le creuset, (surtout que personne n’a inventé l’éponge avec le côté vert durant cette période historique). Dans l’équipe un gros reloue grogne que finalement cela aurait bien plus facile de tout sculpter, mais personne l’écoute.
    Ils te vident ces tonnes de magma en fusion depuis des hauteurs de plusieurs dizaines de mètres dans des moules tous tarabiscotés mais qui résistent aussi à la chaleur tout en étant super fin pour ne pas laisser d’espace entre les pierres coulées, toujours pas pratique, mais c’est joli. Avec encore un procédé intrigant qui permet aux pierres coulées de ne pas fusionner comme par exemple les coulées de lave ou le ciment. Par astuce, les gars du BPT font croire qu’ils ont taillés les pierres alors qu’en fait non. Ils sont trop forts. Une autre école de pensée de la magnifique civilisation du BTP, décida elle, de ne pas recourir aux forges, mais carrément se lança dans la construction de petits fours juste à côté des sites, enfin assez gros pour faire fondre deux, trois cents tonnes de pierres impossibles à tailler, mais super facile à réduire en poudre grâce à autre procédé fort astucieux, mais encore une fois perdu (vraiment pas de chance à ce niveau).
    C’était mignon dans toute l’Amérique Latine de regarder la fumée de millions de fours capables de faire fondre des centaines de tonnes de roches fondues livrées par caisses depuis des carrières où d’autres milliers de petits gars en bleu de travail devaient concasser des montagnes entières. Les gars gueulaient un peu de devoir se trimbaler et construire autant de matières, de combustibles, d’outils (dont les fameuses touillettes à lave) sur autant de chantiers différents, mais à l’époque les syndicats étaient pas encore inventés. Super fier d’avoir lancé en plein moyen âge la première Révolution Industrielle, ils se collent des grandes claques dans le dos. Une fois finit tous les murs, ils invitent les indiens à s’inventer une religion qui collerait bien avec les beaux édifices qu’ils ont construit. Les indiens, trouvent ça un peu raciste et condescendant, mais acceptent et s’en vont se faire des beaux costumes en plume. Puis, un peu à regret, les gars de la civilisation du BTP nettoient absolument toutes leurs traces en détruisant les forges, les outils, les traces de suie, les restes de bouffe, les corps des ouvriers morts, leurs mégots de clopes, tout. Ils redressent le moindre brin d’herbe. Ils demandent, avec un petit clin d’œil, aux indiens de surtout taire leur petite visite. Les indiens acceptent, trop occupés à calculer sur leur doigt la fin du monde en 2012. Enfin par facétie, mais surtout pour emmerder les archéologues du futur et leurs saloperies de potes zététiciens, ils fabriquent des myriades faux outils de taille de pierres, ouvrent des fausses carrières un peu partout, trimbalent des grosses pierres inachevées qui laissent en plan et plein d’indices pour leur super prank. Ils rigolent, bien que certains trouvent ça lourd parce qu’ils avaient déjà fait cette blague en Egypte, en Grèce et en Inde. Leurs rires cachent une certaine amertume, car encore une fois leurs œuvres demeurons à jamais énigmatiques, ils savent que la science officielle va encore tout dissimulée ou rien comprendre comme cette buse de Galilée ou l’autre Bruno. Certains, sans trop y croire, caressent l’idée que des chercheurs amateurs dans leur chambre à coucher percent leur secret et révèlent leur existence. Finalement, leur semaine de boulot achevée, ils prennent quelques photos et partent en silence construire des Moaï sur une île pas trop loin.

    C’est ça votre idée ?

    Sources : Multiples études scientifiques supers sérieuses de la mort, la vie de ma mère, mais que je dévoilerais dans un autre résumé (parce que là, je reprends mes études d’histoire, enfin je joue à Odyssey, c’est pareil, oooooh !)

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    1. Désolé de vous avoir fait bannir sans le vouloir, néanmoins j’ai beaucoup ri, c’est un peu ce que j’aurais pu lui mettre moi aussi.

      Il m’a banni aussi depuis plusieurs mois, étant donné qu’il ne supporte pas d’avoir tord et que je me suis montré un peu taquin. Il n’y a rien à regretter je vous rassure, ce n’est qu’un aveu d’échec. Ce neuneu est totalement incapable de se remettre en question et préfère s’enfoncer toujours plus loin dans son obsession et ses mensonges. Ça ne changera jamais rien à la réalité scientifique des pyramides, qu’elles soient incas ou égyptiennes.

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    2. petite erreur dans ce magnifique résumé de la vérité vraie de l’Histoire qu’on nous cache pasque!:
      « leurs fameux plumeaux en plumes de condors »
      en fait ils étaient en plumes de dodos (bien plus petites et fines et donc plus efficaces) et c’est d’ailleurs pour ça que les dodos ont disparus …

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  7. Du coup, si vous voulez le texte, je vous l’offre ou même faire une collaboration (je dispose de plein de temps libre et des notions en sciences, par contre je fais plein de fautes..) ?

    et au fait, le seul truc bien de cette affaire, c’est qu’ils (les comiques du Moment Curieux) m’auront découvert votre blog, qui est super bien. Dommage que je sois pas vous, au final.

    Bon, je commence lundi ?

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    1. J’accepte avec plaisir, je l’incorporerai à l’article! Et pas de problèmes pour les fautes, vous au moins avez une bonne excuse. Lui, il n’est pas foutu d’aligner une phrase cohérente ni bien orthographiée alors qu’il va très bien.

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